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Pas de discrimination entre patients cancéreux

Publié le lundi 19 août 2019 9:58 par Jean Andris
Mis à jour le mardi 20 août 2019 9:58 par Jean Andris

Quelque 200 patients qui souffrent d’une forme de cancer spécifique mais rare (le plus souvent au niveau du gros intestin, mais aussi au niveau d’autres organes) n’ont pour l’instant pas d’accès à un traitement d’immunothérapie qui leur offre d’excellentes chances de s’en sortir et ils n’ont pas de perspective non plus d’obtenir ce remboursement. Le Pr Bart Neyns, chef du service d’Oncologie médicale à l’UZ Brussel, souligne l’importance de ne pas laisser sur le bord de la route ce plus petit groupe de patients en les privant d’une perspective d’avenir. Ce faisant, il se rallie à l’appel que lançaient récemment une série de spécialistes en oncologie via les médias. 

“Grâce à une approche médicale plus personnalisée, nous pouvons traiter ces patients de manière très ciblée par immunothérapie sur la base des caractéristiques moléculaires et génétiques de leur tumeur, avec de fortes chances de succès. C’est par exemple le cas chez un petit groupe de patients (+/-5%) avec un cancer du côlon métastasé, qui ont cette caractéristique génétique particulière. Ce traitement est aussi possible dans d’autres types de tumeurs, comme par exemple le cancer de l’utérus avec la même caractéristique moléculaire de haut grade d’instabilité micro-satellitaire (IMS). Cela nous permet de leur offrir de meilleurs résultats. Dans la recherche clinique internationale à laquelle nous avons participé ces dernières années dans notre Centre d’Oncologie, nous avons constaté des résultats jamais vus et durables de l’immunothérapie dans cette population de patients. Un an après avoir initié l’immunothérapie, le cancer du côlon métastasé avait régressé chez plus de 80% des patients traités et la maladie était toujours chez contrôle chez 77% de l’ensemble des patients”, explique le Pr Bart Neyns.

Au terme des études, les patients dans notre pays n’ont plus accès à l’immunothérapie. Les médicaments ne sont pas enregistrés dans l’UE et les producteurs ne mettent pas ces médicaments à disposition, en l’absence d’enregistrement et sans perspective de remboursement. En bref, les patients, chez qui ces médicaments fonctionnent déjà super bien, sont laissés sur le bord de la route. 

Recherche clinique à l’UZ Brussel

Les patients qui souhaitent entrer en considération pour une recherche d’oncologie clinique peuvent en parler avec leur médecin traitant ou prendre contact avec le Centre d’Oncologie de l’UZ Brussel (Tél.: 02 477 60 40, E-mail: afspraak_oncologie@uzbrussel.be).