Publié le mardi 23 juillet 2019 10:43 par Jean Andris
Mis à jour le mercredi 11 décembre 2019 10:43 par Jean Andris
La peau normale et saine porte sur elle d'immenses quantités de bactéries, que l'on est encore en train d'étudier mais qui jouent un rôle dans son bon fonctionnement. Mais lorsqu'on doit opérer un patient pour quelque raison que ce soit, il faut éviter que ces microbes n'entrent dans l'organisme, faute de quoi ils pourraient provoquer des infections nuisibles, voire mortelles. C'est la raison pour laquelle les chirurgiens prennent tant de précautions.
Des chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) qui menaient des expériences sur des souris en vue d'améliorer les techniques de transplantation d'organes chez l'homme, ont consataté que ces transplantations donnaient de meilleurs régénsultats chez les animaux qui avaient reçu des antibiotiques avant la greffe que chez ceux qui n'en avaient pas reçu. Cela les a intrigué et ils sont allés revoir les résultats des humains qui avaient subi une greffe d'organe dans les années précédentes. Surprise: les patients qui pour une raison ou une autre n'ayant rien à voir avec leur opération, avaient eu des antibiotiques dans les jours précédents, bénéficiaient de meilleurs résultats, même si leur santé générale était un peu moins bonne que celle des autres, ceux qui n'ont pas eu d'antibiotiques.
Il y a donc là une voie de recherche intéressante. Des études devraient être mises sur pied pour évaluer de manière systématique l'intérêt d'une prise d'antibiotiques et les conditions de cette prise (lesquels? à quelle dose? combien de temps?) avant transplantation d'organes. Il faudra également s'efforcer de mieux comprendre le mécanisme d'action de ces médicaments dans ce type d'intervention. Les spécialistes pensent - mais cela reste à prouver - que les antibiotiques diminuent dans ce cas là la survie des microbles entrés dans l'organisme au cours de l'opération. Dès lors, cela diminue aussi l'inflammation que ces microbes peuvent provoquer et ainsi ke risque de rejet serait lui-même diminué